
Le placement en famille d’accueil des enfants retirés de la garde de leur parent par décision de justice, est le choix privilégié par la province Sud. « La structure familiale offre un cadre plus adapté aux enfants qui ont besoin d’écoute et de soutien. » affirme Dominique Molé, 3e vice-président de la province Sud. Actuellement, il y a 77 familles d’accueil (dont 67 en activité), contre 49 en 2014. « Notre objectif est d’arriver à 100 ! » Accompagné par la commission de la santé et de l’action sociale, Dominique Molé a rendu hommage au « travail extraordinaire » qu’accomplissent quotidiennement ces femmes et ces hommes.
Sur les 33 agréments remis lors de la cérémonie, 12 sont de nouvelles familles d’accueil. Actuellement, 200 enfants sont placés par décision de justice et parmi ceux-ci, 150 vivent dans les familles d’accueil. « Vous êtes des partenaires essentiels de la politique provinciale en matière de protection de l’enfance ! »
Les élus de la province Sud : Evelyne Lèques, Paule Gargon, Henriette Wahuzue-Falelavaki, Dominique Molé et Marie-Françoise Hméun.
Malgré tout, le placement en foyer reste une solution pour des jeunes qui ne peuvent être accueillis dans des familles. Ainsi, le Foyer de l’enfance, à Dumbéa-sur-mer, inauguré le 29 mars, offre à la fois un hébergement et une prise en charge éducative d’enfants en danger et qu’il faut protéger. Cette structure a une capacité d’accueil de quarante enfants et adolescents (lire l’article).
Nouveau texte voté pour les familles d’accueil
L’assemblée de la province Sud a voté le 31 mars, une délibération relative aux placements familiaux des mineurs relevant de l’aide sociale à l’enfance. « Ce texte datait de 2003 et n’était plus en adéquation avec la réalité» souligne Cécilia Waheo, directrice-adjointe de la DPASS. La nouvelle délibération porte l’intérêt de l’enfant au centre du dispositif et répond à des questionnements, notamment sur les attentes de la collectivité envers les familles d’accueil. Ce texte valide également un certain nombre de points pour garantir la qualité des familles d’accueil notamment au niveau du recrutement. »
Cette délibération prévoit également la mise en place d’un projet individualisé pour l’enfant. « Le placement reste malgré tout une solution temporaire. Le projet individualisé vise à permettre à l’enfant d’atteindre des objectifs personnels en termes d’aptitude et de capacité, à la fin de son placement» précise Cécilia Waheo.
Les familles d’accueil sont encouragées à suivre des formations proposées par la DPASS. Basées sur la communication bienveillante et efficace, elles sont essentielles pour apprendre à faire face à des situations qui peuvent s’avérer parfois difficile avec les jeunes placés sous leur responsabilité.
Cécilia Waheo, directrice-adjointe de la DPASS
Monique Waheo, La Coulée
« J’accueille des enfants depuis 1996. J’ai toujours adoré les enfants et je n’ai qu’une fille. J’ai fait une demande pour devenir famille d’accueil. Actuellement, je garde deux ados de 17 et 11 ans. Il y a des hauts et des bas mais dans l’ensemble cela se passe plutôt bien. Je reste très proche avec certains jeunes qui sont maintenant des adultes. Je pars d’ailleurs en vacances prochainement avec deux d’entre eux. Malgré les années les liens restent forts ! »
Wabarroï Waheo, Maré
« Je vis dans un cadre tribal où il y a beaucoup de jeunes. On m’a souvent dit que j’avais des aptitudes pour encadrer les ados car je sais comment leur parler. Alors j’ai juste mis un cadre à cette activité que je fais déjà tout naturellement. Actuellement, j’accueille pour la première fois un ado de 16 ans. Cela se passe bien, d’autant plus que j’ai de la chance d’être entouré par ma famille dans la tribu. »
France-Line Mermoud, Moindou
« Cela fait 25 ans que je garde des enfants. Je ne saurais dire combien au total ! J’ai toujours aimé être entourée d’enfants. Cela fait huit ans maintenant que je garde un enfant qui m’a été confié alors qu’il n’avait que quelques semaines. Etre famille d’accueil est un investissement est très On s’attache bien sûr. Des liens se créent et ils m’appellent souvent : mam ou tantine. Les « anciens » reviennent me voir, ils me considèrent comme un membre de leur famille ! »