
Avant d’entrer sur le domaine de Deva, l’ensemble des participants du 4e sommet océanien du développement durable n’a pas dérogé à la traditionnelle cérémonie coutumière. Les 26 représentants des pays et territoire du Pacifique ainsi que des organisations intergouvernementales, du monde coutumier et des associations environnementales ont été reçus par la maire de Bourail, Brigitte Elarbi, le 3e vice-président de la province Sud, Dominique Mole et le président de l’aire coutumière Ajië Aro, Adrien Diroua. « C’est un immense honneur de recevoir les représentants d’Oceania 22 » s’est exprimé ce dernier au nom de toutes les autorités coutumières. Un enthousiasme que partage Dominique Molé : « Votre venue à Deva marque l’intérêt que vous portez à l’initiative lancée par le gouvernement ». Soulignant les conséquences du réchauffement climatique en Océanie, il a rappelé : « c’est de nos îles et de nos archipels que sont issus les premiers réfugiés climatiques. » On se souvient bien sûr des passages des cyclones Pam sur le Vanuatu puis Winston sur les îles Fidji. L’élu de la Province a souligné l’importance de « faire entendre nos voix au-delà de nos récifs en nous unissant. » C’est pourquoi « nos institutions ont un rôle à jouer dans la mise en œuvre des dispositifs et des politiques de développement durable. »
Mettre l’accent sur les savoirs et connaissances traditionnels
L’objectif de cette démarche Oceania 22 est de mettre en exergue les savoirs et connaissances traditionnels qui offrent des solutions face au changement climatique. Parce que les populations de l’Océanie et de la Micronésie vivent près des ressources naturelles, « elles savent lire la nature ». Durant ces trois jours, les participants vont travailler sur une proposition qui sera adoptée mercredi dans la Déclaration Oceania 22. L’idée est de faire entendre la voix des peuples de l’Océanie au prochain rendez-vous mondial pour le climat COP 22 qui se tiendra à Marrakech, en novembre 2016.