
Classé au titre des monuments historiques depuis le 15 mars 2013, le four à chaux de la Baie des Citrons est l’un des témoins du patrimoine industriel calédonien. Le projet de réhabilitation, consistant à restaurer l’ouvrage protégé et à aménager ses abords est porté par la ville de Nouméa propriétaire de l’ouvrage. La province Sud, compétente en matière de protection et de conservation du patrimoine sur son territoire, est intervenue à la fois pour valider le programme de restauration, pour suivre les travaux et au titre de l’aide à la restauration à hauteur de 50% du coût des travaux qui se sont élevés à 15,4 MF.
Des itinéraires thématiques pour valoriser les monuments historiques
La province Sud s’est engagée depuis 2012 dans une action de valorisation des monuments historiques protégés à travers la mise en place d’itinéraires culturels. Ces itinéraires thématiques (bagne, patrimoine industriel, domestique militaire, etc.) se présentent sous la forme de panneaux situés à proximité des monuments et présentant à la fois leur histoire et leur spécificité architecturale. A ce jour ce sont près de 25 panneaux qui ont été installés en province Sud.
Dans le cadre de ce projet de restauration et d’aménagement, les services de la mairie et de la Province ont travaillé ensemble pour la bonne intégration d’un panneau d’interprétation du patrimoine dans le projet d’aménagement.
Ce panneau présente des éléments historiques sur le four à chaux mais également sur les techniques de fabrication de la chaux et son usage. Les textes sont traduits en anglais et exceptionnellement en japonais dans ce cas-là étant donné la forte fréquentation touristique sur la Baie des Citrons.
Ce panneau s’intègre dans l’itinéraire du patrimoine industriel qui possède déjà 8 panneaux sur les communes de Nouméa, Mont-Dore, la Foa, Thio et Bourail.
L’info en plus Au XIXème siècle, la Baie des Citrons et la pointe du Rocher à la Voile se nomment respectivement l’Anse du Styx et la pointe Bagay. C’est près de cette pointe que se trouve un des fours à chaux de Nouméa. Les fours à chaux, en transformant le calcaire ou le corail en chaux sous l’action du feu, ont contribué à l’édification de la capitale durant la période coloniale. Cette activité figure parmi les premières industries développées sur le sol calédonien. Il en a existé une vingtaine dans la capitale durant la période coloniale. Dans le bâtiment, la chaux s’est vue peu à peu détrônée par l’emploi du ciment qui se généralise vers le milieu du XXe siècle La datation de ce four est approximative, puisqu’aucune archive le concernant n’a encore été trouvée. Néanmoins, il semble qu’il aurait été construit puis abandonné avant les années 1880, étant donné qu’il n’apparait dans aucune carte de cette époque ni sur les plans postérieurs. L’absence d’éléments historiques le concernant suppose également qu’il aurait appartenu à un particulier. Cet ouvrage est bâti en maçonnerie de pierres et de briques en petit et moyen appareil. Un escalier de pierres sur son flanc permet d’accéder à son ouverture par le haut. |