
Un lieu pour se réunir, échanger et partager, c’est le voeu exprimé les habitants de la tribu de Table-Unio en 2009. « La maison commune véhicule les valeurs de respect et du vivre ensemble », s’est exprimé Dominique Mole, 3e vice-président de la province Sud, lors de la cérémonie coutumière. Elle est baptisée EIKA qui signifie maison de l’église. «L’une de nos priorités étant la jeunesse, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les jeunes puissent disposer d’infrastructures convenables. De plus, le fait qu’elle soit construite par les jeunes de la commune n’a pas la même valeur à leurs yeux que si elle avait été réalisée par une entreprise, car ils en prendront soin ».
Cérémonie coutumière
La maison commune a été bâtie dans le cadre d’un chantier d’insertion financé par le contrat de développement 2011-2015, pour un coût total de 27 124 223 F. Elle comprend une salle polyvalente de 200 m2, trois bureaux, un sanitaire et un local technique. L’objectif de cette réalisation est l’insertion sociale et professionnelle. « Ce projet a mobilisé 15 jeunes de la tribu dont 5 ont trouvé un emploi dans des entreprises de construction dès la fin du chantier. C’est une réussite !» s’enthousiame Marie-Françoise Hmeun, présidente de la commission de l’Emploi et de la formation professionnelle de la province Sud.
Un chantier-école
Les travaux ont duré 9 mois durant lesquels les jeunes identifiés par la MIJ ont bénéficié d’une formation avec des professionnels des métiers du bâtiment. Christophe Makalu est l’un des 15 stagiaires. «Nous avons tout fait de A à Z ! confie-t-il fièrement. N’ayant pas de formation j’ai appris sur le tas. Le chantier d’insertion permet de cumuler l’expérience et ainsi d’avoir plus chance de trouver un travail. ». Le marché de l’emploi étant restreint dans la région, le chantier offre une opportunité inespérée. C’est le cas pour Létisia Hoveureux : « J’ai un bac de compta mais je ne trouve pas de travail dans ma branche. J’ai travaillé sur ce chantier pour aider mes neveux et aussi m’occuper. »
Cette réalisation va permettre à la tribu de développer ses diverses activités, une perspective prometteuse affirme Marie-Françoise Humeun : « Cet espace commun va encourager l’activité touristique et valoriser l’artisanat et les produits de la tribu. Il favorisera aussi un échange avec l’extérieur.»
Les jeunes de la tribu Table-Unio reçoivent leur diplômle de fin de chantier d'insertion.
De l’eau courante pour la tribu d’Aremo Les grands travaux entrepris dans le domaine de l’eau potable en 2008 se sont achevés en décembre 2015. Désormais, la tribu d’Aremo est dotée d’une station de filtrage au dioxyde de chlore. Une technologie de pointe qui permet aux habitants d’avoir une eau potable. Ce projet a coûté 70 millions de francs inscrits au contrat de développement Etat, province et commune. L’inauguration de la station de filtrage a eu lieu samedi 25 mars en présence du maire de Moindou Jo Peyronnet et de tous partenaires institutionnels du projet ainsi que des coutumiers de l’aire Ajie-Aro.
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