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Un bel anniversaire pour la Zone Côtière Ouest

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et illustré par Naomi Vincent et Paul Sauboua
Ecrit le 13 juillet 2017 par Naomi Vincent
Un bel anniversaire pour la Zone Côtière Ouest Naomi Vincent et Paul Sauboua
Ateliers tressage, coupe de bois, accueil d’associations environnementales, marché, randonnées… La paisible tribu de Koindé, sur les hauteurs de La Foa, et le comité de gestion participative de la Zone Côtière Ouest (ZCO) ont mis les bouchées doubles pour fêter le 9ème anniversaire de l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO des lagons, récifs et mangroves.

Sous le soleil de Koindé, samedi 8 juillet, les quelques 200 visiteurs venus fêter l’anniversaire de l’inscription des lagons au patrimoine mondial de l’UNESCO, avaient de quoi faire. Avec pas moins de 7 associations environnementales présentes, des stands colorés et appétissants, de la musique, de la danse, des ateliers manuels et des randonnées pédestres, il y avait pléthore d’activités. « Les gens sont très accueillants et nous apprenons des choses, nous sommes ravis ! », déclare Emilie, venue en famille de Nouméa. « Ca faisait 40 ans je que je n’étais pas revenue ici, renchérit Rosemay, originaire de La Foa. Je suis très contente et la fête est très bien organisée ».

La ZCO, entre mer… et montagne !

 

Pourquoi avoir choisi la tribu de Koindé pour cet anniversaire symbolique ? « La ZCO ne se réduit pas à une surface maritime ! La zone tampon de la partie terrestre a toute son importance, car elle a une répercussion directe sur la mer, indique Laurence Bachet, chargée d’étude du réseau des aires protégées à la province Sud, qui travaille main dans la main avec le comité de gestion de la ZCO. Feux, érosion, espèces envahissantes, pollution du lagon… tout est lié ! ».

C’est donc pour mobiliser les gens de la terre et sensibiliser le grand public que la tribu de Koindé a été choisie cette année. « Nous voulions également faire connaître cette tribu reculée et son implication, continue Laurence Bachet. 1 000 arbres plantés au Parc des Grandes Fougères viennent d’une pépinière d’ici ! ».

Interventions en milieu scolaire

Alors, concrètement, depuis 9 ans, qu’est-ce qui a changé ? « Le comité de gestion de citoyens unis pour protéger le lagon est très dynamique, et grâce à l’aide financière et technique de la province Sud, nous sommes montés en compétences !, se réjouit Florian Boisseau, coordinateur ZCO. Nous orientons de plus en plus nos actions vers les plus jeunes, avec des interventions dans les écoles. Cette année nous signons une convention avec le Centre d’Activités de Poé pour mettre en place des projets scolaires ».

Le comité de gestion de la ZCO est le plus ancien du territoire. L’occasion pour son président, Ito Waïa, de saluer le travail des bénévoles qui œuvrent quotidiennement à la préservation de la biodiversité. « En plus d’apporter et de partager leurs connaissances, ils accueillent l’expérience des autres structures environnementales, mais aussi les manières de faire despopulations locales !, se félicite-t-il. Il est important de prendre en compte tous les acteurs et les aspects de la biodiversité. C’est comme une chaîne de vélo : s’il manque un maillon, on ne peut pas aller plus loin ! » .

Tous les comités de gestion à Poindimié

Nina Julié, élue de la province Sud en charge de l’environnement, a échangé avec les différents comités de gestion

Après La Foa en 2013 et Ouvéa en 2015, c’est à Poindimié, que le Conservatoire d’espaces naturels (CEN), en collaboration avec l’association Pöpwadene, a organisé le forum des comités de gestion cette année, les 7 et 8 juillet. Onze des treize comités de gestion patrimoine mondial que compte la Nouvelle-Calédonie, dont six de la province Sud : la zone côtière ouest (ZCO), l’Île des Pins, l’Île Ouen, Goro et Poya, ainsi que l’AMP de Thio étaient présentes. Le haut-commissaire et des représentants des trois provinces avaient également fait le déplacement. « C’est un rendez-vous incontournable, a souligné Nina Julié, élue de la province Sud en charge de l’environnement. C’est le moment où nous pouvons vraiment tous nous rencontrer et faire le point sur la protection de notre patrimoine à protéger ».

Echanges, visites de terrain, ateliers… Les deux jours ont été constructifs et ont permis à chacun de partager sur des sujets récurrents : la lutte contre les espèces envahissantes et les feux, la protection des dugongs et des mangroves. « La richesse de ces ateliers, c’est que chacun se nourrit des expériences des autres comités », raconte Paul Sauboua, coordinateur des dossiers patrimoniaux du Grand Sud, à la direction de l’Environnement de la province Sud. « C’est fabuleux d’échanger avec des gens qui sont confrontés aux mêmes problèmes que nous et qui essaient aussi de les combattre, commente Marie-Noelle Atiti, présidente de l’association des femmes de Goro, qui avait fait le déplacement. J’ai appris plein de choses et nous espérons pouvoir mettre en applications des actions que nous avons vues auprès des autres comités».


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