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Les scientifiques de « La Planète Revisitée » poursuivent leurs explorations

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et illustré par Marceau Goulon
Ecrit le 9 novembre 2016 par Véronique Mezille
Les scientifiques de « La Planète Revisitée » poursuivent leurs explorations Marceau Goulon
Le Vanuatu, le Mozambique, Madagascar, la Papouasie Nouvelle-Guinée, la Guyane, et maintenant la Nouvelle-Calédonie, les scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN) et de l’ONG Pro-Natura international posent leurs valises sur des territoires qui ont encore bien des mystères à dévoiler.

Août 2016. Une campagne  hauturière pour explorer la faune des eaux profonde  autour de l'Ile des Pins annonce le début d’une grande aventure : celle de « La Planète Revisité » en Nouvelle-Calédonie et plus particulièrement en province Sud. Nom de code : Kanacono.  Des milliers d’espèces de mollusques, cônes, petits invertébrées collectés, des analyses moléculaires  et des séquençages ADN et ARN, 2 nouvelles espèces d’éponges très certainement découvertes…. « On a de quoi analyser pour des années » s’enthousiasme Philippe Bouchet, professeur au MNHN. « La Nouvelle-Calédonie intéresse les scientifiques depuis 150 ans et on s’aperçoit qu’on connait à la fois beaucoup la Calédonie et très peu. Il reste donc encore beaucoup à explorer» ajoute-il lors de la coutume du 3 novembre au Parc de la Rivière Bleue qui marque le début des nouvelles expéditions. C’est désormais au tour du Grand Sud d’être examiné à la loupe.

Redécouvrir les eaux douces du Grand Sud

Pourquoi les eaux douces du Grand Sud et de la plaine des Lacs ? « Cette zone est emblématique de l’originalité des eaux douces de Nouvelle-Calédonie, indique le Pr Boucher. C’est le premier site classé ici dans le cadre de la convention Ramsar, non sans raison. Concrètement nous allons échantillonner tous les milieux aquatiques et on va rechercher principalement des invertébrés, des petits crustacés, des escargots, des insectes, mais également la flore, qui est très discrète dans ce Grand Sud, constituée de petites algues voire d’algues microscopiques. » Basés au Parc Provincial de la Rivière Bleue, les équipes de chercheurs se succéderont donc pour collecter la biodiversité des eaux douces du Grand Sud. Deux volets pédagogiques, pilotés par l’association Symbiose, avec des élèves du secondaire et du primaire, accompagnent cette belle aventure. Après le Grand Sud, ce sera au tout de la Côte Oubliée d’être passée au scanner scientifique de La Planète Revisitée, avec, à la clé, des  restitutions à Yaté, Thio et Nouméa pour présenter les premiers résultats.


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