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Thio, toujours souriante

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et illustré par Ellen Van Hove
Ecrit le 14 juin 2016 par Véronique Mézille
Ce samedi 11 juin était placé sous le signe du poulpe et du sourire pour la commune de Thio et plus spécifiquement du district de Borendy. Car, malgré les incidents survenus ces derniers temps sur la commune, les habitants gardent confiance et joie de vivre.

7h du matin, la brume matinale commence à se dissiper sur le site de Néfacia. Les pick-up et autres véhicules déchargent leurs cargaisons de pêche; les femmes peaufinent la dernière touche de décoration des stands….les officiels, coutumiers et visiteurs arrivent peu à peu. La fête du poulpe peut débuter !

Sous le signe de la rencontre

« Nous sommes ici avec beaucoup de bonheur, d’humilité mais également de souvenirs, déclare Nicole Robineau, élue provinciale. Je retrouve des endroits et des personnes que j’apprécie et il est important pour nous d’être là et de vous soutenir ». «Il s’agit de promouvoir le dynamisme des hommes et des femmes de Thio et de Borendy, ajoute Roberta Toura, la présidente de l’association des femmes du district de Borendy, Mwa Nexxara, et je souhaite placer cette fête sous le signe de la rencontre, du partage et de la découverte. » Etals débordants de poissons, fruits de mer, et poulpes bien sûr, animations, danses, chants mais également visites de la tribu, de la mangrove, balades en taxi-boat ont ensuite rythmé cette journée festive, pour le plus grand plaisir des visiteurs venus nombreux, mais également des organisateurs.

Voir le positif

«C’est important pour nous que les gens viennent ici et constatent par eux-mêmes toutes les magnifiques choses que l’on a : la pêche, la rivière, la forêt… C’est aussi une bonne chose que les jeunes des tribus s’investissent dans des projets touristiques. Il faut montrer qu’il y a du positif et arrêter de se focaliser sur le négatif », explique Roberta tandis qu’Armelle, qui travaille à Thio Tourisme ajoute : « C’est vrai que cela nous choque et nous blesse quand on voit la délinquance comme au collège. On se remet en question, mais on ne se laisse pas abattre. Il faut continuer à développer la commune, à faire venir les gens, à leur faire découvrir nos traditions, comme la pêche au poulpe. C’est comme ça qu’on s’en sortira. » Avis partagé par Ornella, 21 ans, qui est venue aider sa belle-mère : « Il ne faut pas se focaliser sur les problèmes. Il faut venir ici pour voir le positif. Moi j’aime vivre à Port Bouquet, il y a la mer, la famille, le champ. Après, il faut aussi réfléchir à ce qui se passe et peut-être en parler plus entre nous pour trouver des solutions car c’est vrai que le sujet de la délinquance est encore trop tabou. » Quoiqu’il en soit, cette journée fut tout autant placée sous le signe du poulpe que du sourire !


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