
Port-Laguerre, samedi 21 avril. Des navettes assurent les rotations vers la bergerie, la stabulation ou encore le stock-yard. Dans le mini bus, l’excitation est palpable à l’idée de caresser la star du jour : la sacro-saint vache brahman de 850 kilos.
« Créer une émulation autour de métiers agricoles »
C’est le souhait de Jonathan Bouffaré, soigneur animalier. En effet, la station zootechnique de Port-Laguerre est plus qu’une simple ferme. C’est un véritable écrin acquis à la cause animale. « Le matin, je monte à cheval pour contrôler la santé des animaux, croyez-moi, ce n’est pas pour le folklore ! » s’amuse-t-il.
Bovins et ovins à haute valeur génétique
A chaque atelier, on trouve des agents provinciaux passionnées. Leur objectif ? Mieux faire connaître les missions de la station. Vente des animaux à hautes valeurs génétiques, appui aux organismes de recherche et plus récemment, accueil des scolaires. C’est sur ce dernier point que l’accent est mis, pour le grand bonheur des petits « je suis contente de voir d’autres animaux qu’au PZF » s’exclame Nina. Les parents ne boudent pas non plus leur plaisir. Ils redécouvrent tout bonnement le patrimoine agricole du pays : « on a tendance à l’oublier mais c’est bon de s’y replonger » dit Céline.
« Les métiers agricoles montent en compétences »
C’est le constat de Laurent Berthelot, proviseur adjoint du lycée agricole de Pouembout. Le matériel est de plus en sophistiqué et monte en gamme. La présence de l’établissement fait des émules, à l’image de Kilian, 15 ans, qui « rêve de travailler auprès des animaux. C’est plus particulièrement le côté scientifique qui m’intéresse car je pense qu’il y a de l’avenir ». A seulement 20 minutes de Nouméa, la station a réussi à attirer au grand air, les citadins en manque de nature.