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Prêt pour accueillir les touristes chinois ?

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et illustré par Fabrice Wenger
Ecrit le 13 mars 2017 par Véronique Mezille
Prêt pour accueillir les touristes chinois ? Fabrice Wenger
C’est une des actions prévue par les Ateliers du Tourisme organisés en 2016 : percer sur le marché du tourisme chinois. En d’autres termes, mettre en œuvre les conditions nécessaires à l’accueil de ces potentiels nouveaux touristes. Alors, China ready ?

Quelques chiffres pour débuter : la Chine compte 1,38 milliards d’habitants,  soit 19 % de la population mondiale et son taux de croissance pour 2017 est estimé à +6,5%. Elle reste le 1er marché émetteur mondial en 2016 avec 70 millions de visiteurs à l’international, dont 75% en Asie. En 2030, 180 millions de ménages chinois auront un revenu dépassant le revenu médian des ménages français. Le potentiel est donc bien réel. A titre d’exemple, les destinations concurrentes de la Nouvelle-Calédonie, pour le marché chinois, que sont les Maldives et l’ile Maurice, ont accueilli respectivement 370 000 et 68 000 visiteurs en 2015. Et la Nouvelle-Calédonie dans tout cela ? Avec  à peine 300 visiteurs en 2016, hors un bateau de croisiéristes, la marge de progression est immense. Encore faut-il comprendre les enjeux et spécificités de ce nouveau marché : comprendre ces nouveaux visiteurs, acquérir les bonnes pratiques pour les accueillir et les fidéliser. C’était là les objectifs du séminaire organisé les 9 et 10 mars par NCTPS à l’intention des professionnels calédoniens.

Que cherchent  les visiteurs chinois ?

Une étude de marché réalisée en 2016 a, entre autre, identifié les comportements de voyage et les motivations des touristes chinois pour les  destinations insulaires. Il en ressort que les chinois voyagent pour ressentir un sentiment de liberté, découvrir des modes de vie et des cultures différentes, pour s’échapper de la foule, de la pollution, du stress, du froid, mais également pour acquérir un statut social car le voyage est considéré comme un facteur de réussite sociale. Face à ces motivations, les chinois ont, toujours selon la même étude, une vision contrastée de la Nouvelle-Calédonie. Beauté des paysages et des plages, destination adaptée aux voyages de noces et préservée du tourisme de masse chinois sont les avantages du Caillou tandis que les contraintes s’expriment en termes de méconnaissance de la destination, barrière de la langue, manque de marque de luxe et difficultés d’accès. C’est ainsi que Boris Viallet, d’Atout France, en charge du séminaire, préconise que « la Calédonie valorise ses atouts auprès d’une clientèle plutôt haut de gamme, vise  des niches comme le voyage de noces, les autotours qui fonctionnent bien, et pas forcément être sur du groupe entrée de gamme ».

 

La Nouvelle-Calédonie peut-elle y répondre ?

Selon Boris Viallet : « il faut fixer des objectifs qui sont réalistes, adaptés aux capacités du territoire : ce n’est pas la peine de vouloir accueillir 100 000 Chinois en 2020 si on n’a pas la capacité hôtelière pour. Il faut aussi réfléchir à ça : avant même d’accueillir la demande, il faut que l’offre soit prête. » Les quelques 50 professionnels ayant suivi ce séminaire sont tous d’accord sur un point : la venue des touristes chinois peut être une bonne chose pour le pays mais il reste encore beaucoup à faire pour les accueillir dans de bonnes conditions. Ils estiment, à l’image de Dominique Michaud, directeur régional des hôtels Starwood Nouvelle-Calédonie : « Il est important de comprendre qui on va accueillir et quelles sont ses attentes. Mais cela est vrai pour tous nouveaux touristes, comme il y a 15 ans pour les Russes ou 25 ans pour le Moyen-Orient. Il faut s’adapter et, chacun à son niveau de compétence, agir dans ce sens. Il faut un véritable plan d’action collectif pour agir sur l’ensemble de la chaine d’accueil : visa, desserte, hébergement… Cette formation est une des actions de ce plan d’ensemble. »

Quels objectifs chiffrés ? A quelle échéance ?  Quelle clientèle ? Quel positionnement par rapport aux destinations concurrentes? Quid de la cohabitation avec les marchés prioritaires (Nouvelle-Zélande, Australie, japon) ? Autant de questions auxquelles la province Sud et ses partenaires tentent de répondre dans le cadre des Ateliers du Tourisme et du futur schéma de développement touristique.


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