
Après une coutume en musique, Gil Brial, 2e vice-président de la province Sud souhaite s’adresser aux élèves : « nous sommes réunis pour un don fait à chacun s’entre vous. Il appartient à tous de se l’approprier ».
Les autorités coutumières à l’honneur
« C’est un grand jour pour nous, les gens des tribus. Aujourd’hui il y a un nom gravé dans le marbre : Gabriel Païta», annonce Clément Paita, grand chef des tribus de la commune. C’est ensuite vers les élèves qu’il se tourne : « Gaby était instituteur. Il a été élève, comme vous. Aujourd‘hui, c’est nous qui sommes là pour vous aider à apprendre. Si j’ai un conseil à vous donner : dans vos moments de faiblesses : pensez à Gabriel Païta».
Prescilla et Ilinka Cherika ont 12 et 13 ans et sont élèves au collège. Les sœurs ne sont autres que les petites-filles de « Gaby ». « C’est la première fois que notre nom de famille représente quelques chose», assure fièrement Prescilla.
Un cérémonial bien ficelé
Sous la houlette de la directrice de l’établissement, le protocole se déroule sans accrocs. Face aux élèves installés dans les gradins, les tonnelles érigées pour l’évènement accueillent les partenaires impliqués. Tous se succèdent au micro et saluent, à l’image de l’historien Louis-José Barançon, «un évènement juste, pour un homme profondément attaché à la terre kanak ». Pour symboliser la nouvelle identité du collège : une plaque commémorative a été dévoilé et deux arbres ont été planté.
Un développement palpable
L’établissement nouvellement nommé a pratiquement triplé son nombre d’élèves depuis 2010. En complément des actions symboliques, la province Sud œuvre au quotidien en soutenant les besoins en aménagement pour le mieux-être des élèves. En cette rentrée 2017, le collège a donc bénéficié d’une dotation de fonctionnement de 11 000 000 Fcfp. Longue vie au collège Gabriel Païta !