Le travail au cœur de la journée internationale des droits de la femme

La traditionnelle coutume d’entrée,  portée par Philippe Michel et l’exécutif provincial ouvre le bal.  «  Nous sommes tous animés par la même volonté. Celle de construire ensemble le destin commun de ce pays en donnant collectivement, aux femmes, la place qui leur revient», introduit le président de la province Sud. Cet évènement est un tournant décisif et novateur qui marque ainsi une volonté de placer le travail au cœur des problématiques liées aux femmes en Nouvelle-Calédonie.

Réaffirmer la lutte contre les violences faites aux femmes

 « Faire reconnaitre le statut de victime ne sera plus un parcours du combattant pour les femmes », assure Philippe Michel.  Ainsi, l’ouverture du CAUVA, Centre d’accueil en urgence des victimes d’agression, au sein du Médipôle, sera bientôt effective. Un foyer d’accueil de conjoints violents verra également le jour pour permettre aux femmes de ne pas quitter leur domicile.

Assurer l’insertion et l’autonomie des femmes par le travail

Dans le cadre du plan triennal 2016-2018, une des priorités de la province Sud est l’insertion et l’autonomie des femmes par l’emploi. Nicole Robineau présidente de la commission féminine a réaffirmé son engagement « d’aller au-devant de celles qui en ont le plus besoin car les femmes sont un vecteur de changements, notamment à travers la création et l’emploi. ». Pour Charlène Soerip, responsable de la Mission à la Condition Féminine « la place des femmes dans l’espace professionnel est un véritable enjeu de société ». La traduction  opérationnelle se fera par des  ateliers thématiques, des tables-rondes et un accès facilité à l’information sur les droits du travail.  Ces actions seront pilotés par le pôle « insertion » de la Mission à la Condition Féminine en 2017. 

Témoignages forts et échanges constructifs

Au pupitre, onze calédoniennes de tous horizons se succèdent. Elles témoignent de leurs motivations, leurs difficultés, leur audace parfois mais surtout  leur pugnacité. A l’image de Marie-France Auguet, créatrice du festival Femmes Funk : « n’ayez pas peur de l’échec, oser, montez sur votre propre scène et jouez votre propre rôle. ». Dans la salle, beaucoup de femmes venues de loin, de Thio par exemple. Comme Stéphanie B’Boueri qui vend les légumes qu’elle cultive sur le marché. Elle explique l’importance de sa présence : « De par l’éloignement, nous n’avons pas l’occasion de  rencontrer des femmes de la province Sud. Les valeurs portées par toutes ces femmes  me conforte dans l’envie de me former au métier d’agent d’environnement pour sensibiliser ma tribu». Parfaitement consciente de l’ampleur de la tâche qu’il reste à accomplir pour améliorer les conditions de vie des calédoniennes, La province Sud assure « porter ce combat jusqu’au bout».

*Le livret « Le travail au féminin » est à disposition à la Mission de la Condition Féminine : 14 rue Frédéric Surleau – Tel : 25 20 47 – Ouverture du lundi au jeudi de 8h à 16h