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Une mission pour étudier la faisabilité d’un conservatoire botanique

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et illustré par Véronique Mezille
Ecrit le 28 Février 2017 par Véronique Mezille
Une mission pour étudier la faisabilité d’un conservatoire botanique Véronique Mezille
En mission sur le territoire du 17 au 27 février 2017 à l’invitation de la province Sud, Pascal Chondroyannis, expert botanique, est venu étudier la faisabilité d’un conservatoire botanique en Nouvelle-Calédonie.

C’est désormais un fait bien connu : la Nouvelle-Calédonie est un des hot-spot de biodiversité mondiale. Elle abrite plus de 3 000 espèces de plantes endémiques à l’archipel, dont certaines ne se trouvent qu’en province Sud. La Province a ainsi mis en place, depuis plusieurs années, un groupe de travail pour définir et mettre en œuvre des actions de protection des plantes les plus menacées. Cette initiative a été complétée en 2015 par la création d’un groupe d’experts pour l’évaluation du statut de menace des plantes : la Liste Rouge (RLA Flore) animée localement par l’association Endémia. Parallèlement, la province Sud et ses partenaires envisagent de créer un conservatoire botanique, structure locale qui aurait la responsabilité de définir une stratégie partagée de conservation de la flore néo-calédonienne. D’où cette mission d’expert.

« Il faut construire la case »

Au programme de la mission de Pascal Chondroyannis, rencontre avec les principaux acteurs de la protection de la flore locale aussi bien en province Sud que Nord (collectivités, instituts de recherche, professionnels, associations…). « Le but de ma mission était d’entendre tous les acteurs calédoniens de la botanique, ainsi que les institutions, afin de faire naitre un projet pays partagé et d’étudier la faisabilité d’un conservatoire botanique agréé, c’est-à-dire appartenant au réseau national de la fédération des conservatoires botaniques » explique Pascal Chondroyannis. Résultat de cette mission d’expertise ? «La matière première est là. Les compétences sont là, notamment avec un milieu associatif très actif et très efficace. Il faut désormais construire la case et trouver le chemin, c’est-à-dire  trouver la structure qui pourrait accueillir ce conservatoire, formaliser les partenariats et identifier les missions pour les 5 prochaines années. »

 

Qu’est-ce qu’un conservatoire botanique ?

Les conservatoires botaniques sont des associations qui ont trois principales missions :

  • La connaissance de l’état et de l’évolution de la flore sauvage et des habitats naturels,
  • La conservation in et ex situ (c’est-à-dire dans leur milieu naturel ou dans des jardins), l’identification et la conservation des individus rares et menacés de la flore sauvage et des habitats naturels,
  • l’information et l’éducation du public à la connaissance et à la préservation de la diversité végétale.

Les conservatoires botaniques accueillent en général des collections de plantes dont ils assurent la conservation. Le réseau des Conservatoires botaniques nationaux (CBN)  regroupe onze structures agréées par le ministère chargé de la protection de la nature : dix en métropole et une pour La Réunion, Mayotte et les îles Eparses. Deux conservatoires préparent actuellement un dossier de demande d'agrément aux Antilles et deux projets sont en développement, l'un en Guyane et l'autre en vue d'une couverture géographique complète dans le Nord-Est de la France. « Il faut répondre à un cahier des charges assez précis pour pouvoir être agréé. Et l’objectif est ici d’obtenir cet agrément pour pouvoir entrer dans ce réseau » conclut l’expert. Rendez-vous donc dans quelques mois pour le résultat final.

 

Qui est Pascal Chondroyannis ?

Pascal Chondroyanis n’en n’est pas à sa première visite sur la Caillou et possède donc déjà une connaissance de la flore endémique et des enjeux qu’elle représente pour la Nouvelle-Calédonie.

Ingénieur des Travaux Forestiers de l’Etat, il vient en Nouvelle-Calédonie en 1979 en tant que Volontaire à l’Aide Technique : il travaille sur le pin des Caraïbes et la revégétalisation des anciennes mines. Il travaillera ensuite à l’ONF en métropole et en Guadeloupe avant de devenir directeur adjoint du Parc National des Pyrénées. Il finira sa carrière en tant que directeur du Conservatoire Botanique national Alpins où il pilotera notamment un programme de cartographie des végétations de France.

 

M. Chondroyannis rencontrera toute la semaine les principaux acteurs de la protection de la flore locale, aussi bien en province Sud qu’en province Nord (collectivités, instituts de recherche, professionnels… ) Sa visite sera également l’occasion de découvrir les aires protégées de la province Sud et leur richesse floristique.

 

Qu’est-ce qu’un « conservatoire botanique » ?

Il existe XXX conservatoires botaniques en métropole et en outre-mer français.

 

Qui est Pascal Chondroyannis ?

Ingénieur des Travaux Forestiers de l’Etat, Pascal Chondroyanis vient en Nouvelle-Calédonie en 1979 en tant que Volontaire à l’Aide Technique : il travaille sur le pin des Caraïbes et la revégétalisation des anciennes mines. Il travaillera ensuite à l’ONF en métropole et en Guadeloupe avant de devenir directeur adjoint du Parc National des Pyrénées. Il finira sa carrière en tant que directeur du Conservatoire Botanique national Alpins où il pilotera notamment un programme de cartographie des végétations de France.

 

Des actions en faveur des espèces les plus rares

La province Sud s’est engagée depuis des décennies dans la protection de la flore locale. Certaines aires protégées comme la réserve naturelle des chutes de la Madeleine ont été créées spécialement pour protéger la flore qui s’y trouve. D’autres actions portent quant à elles sur la protection d’espèces particulières :

-              Pittosporum tanianium est une espèce qui n’existe que sur l’ilot Leprédour et dont plusieurs spécimens sont maintenant cultivés au Parc Zoologique et Forestier

-              Noé Conservation, le comité de gestion de Borendy et la province Sud travaillent conjointement à la protection du Calitris, espèce emblématique de la côte Est

C’est pourquoi la collectivité a mis en place un groupe de travail dès 2007 pour définir et mettre en œuvre des actions de protection des plantes les plus menacées. Cette initiative a été complétée en 2015 par la création d’un groupe d’experts pour l’évaluation du statut de menace des plantes : la Liste Rouge (RLA Flore) animée localement par l’association Endémia.

Etudier la, c’est l’objet de la mission de Pascal Chondroyannis,  expert présent sur le territoire du 17 au 27 février.

La province Sud et ses partenaires réfléchissent actuellement à la possibilité de créer un conservatoire botanique, structure locale qui aurait la responsabilité de définir une stratégie partagée de conservation de la flore néo-calédonienne.

A cette fin, l’expertise de la fédération des conservatoires botaniques nationaux (FBNC) a été sollicitée pour procéder à une première analyse de la faisabilité de création d’un tel conservatoire localement. Cette mission d’expertise a été confiée à monsieur Pascal CHONDROYANNIS qui est en Nouvelle-Calédonie du 17 au 27 février 2017. Cet ancien directeur du Conservatoire botanique national Alpin connaît déjà la Calédonie puisqu’il y est venu en tant que VAT (Volontaire à l’Aide Technique).

 

M. Chondroyannis rencontrera toute la semaine les principaux acteurs de la protection de la flore locale, aussi bien en province Sud qu’en province Nord (collectivités, instituts de recherche, professionnels… ) Sa visite sera également l’occasion de découvrir les aires protégées de la province Sud et leur richesse floristique.


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