
Après une semaine de visites des différentes écoles privées du territoire mais aussi de l’Institut de Formation des Maîtres de Nouvelle-Calédonie (IFMNC), l’heure était à la rencontre des institutionnels pour les enseignants vanuatais. « Nous commençons à remarquer une baisse de la pratique de la langue française dans la province de Malampa , c’est pourquoi nous avons organisé ce déplacement en Nouvelle-Calédonie »explique Loulou Manwo, responsable provincial des écoles secondaires au bureau de l’Education « L’idée est donc de venir vous voir directement, puisque vous êtes le pays francophone le plus proche, pour tisser des partenariats afin de nous aider à renforcer l’usage du français et pourquoi pas mettre en place des formations ».
Un discours auquel Monique Millet, ancienne enseignante, a été particulièrement sensible « Je vous remercie de promouvoir et de défendre la langue française au sein du Pacifique et nous sommes ravies de vous recevoir pour échanger, entendre ce que vous avez à nous dire et réfléchir à ce que nous pouvons envisager de faire ensemble » a-t-elle déclaré.
Des partenariats gagnants-gagnants
« Le partenariat est important car il permet d’échanger des conceptions, des modes d’enseignement entre instituteurs, mais pas seulement ! » explique Ronda Toursesrew, enseignante à l’école Notre-Dame de l’Assomption sur l’île de Malakula « c’est aussi un enrichissement pour nos élèves qui peuvent ainsi se rencontrer, s’écrire, se raconter leurs idées et leur quotidien entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu ! ».
La signature d’un partenariat entre l’IFMNC et la province de Malampa est en cours de réflexion : « l’idée serait que les stagiaires de l’IFMNC puissent venir chez nous pour effectuer leur stage en nous formant à leur tour grâce à ce qu’ils ont appris. Je pense que ça serait une bonne manière de s’entrainer pour eux aussi ! » continue Loulou Manwo. La Nouvelle-Calédonie accueille d’ores et déjà des étudiants vanuatais à l’Université et dans différentes écoles techniques. Ces derniers saisissent d’ailleurs cette chance à deux mains. « Je tiens à vous féliciter pour vos jeunes car ils sont souvent cités en exemple à l’Université pour leur travail et leur sérieux » a confié Monique Millet à la fin de l’entrevue.