« Laisser son empreinte à la tribu »

Inauguré ce vendredi 14 octobre, en présence notamment des élus de la province Sud, Dominique Molé et Philippe Gomès, le chantier d’insertion de Touaourou (un bloc sanitaire à proximité de la maison commune à destination des habitants et des touristes), représente, comme tous ces chantiers menés en province Sud, une véritable opportunité pour de nombreux jeunes de la tribu.

Des Travaux d’intérêt généraux au Service militaire adapté

Ainsi Kenji, 18 ans et un parcours quelque peu chaotique: « J’ai fait pas mal de bêtises au collège mais j’ai quand même réussi à avoir mon CAP Chaudronnerie à Jules Garnier. Le problème c’est que dès que je vais à Nouméa, je fais des bêtises, et là j’ai même une condamnation et des TIG à faire. Ce chantier, c’est la première fois que je travaille. J’ai appris la maçonnerie et d’autres techniques du bâtiment ; j’ai appris à respecter des horaires de travail. Et puis surtout, c’est la fierté de faire quelque chose chez moi, pour la tribu. » Désormais en attente d’une place au Service militaire adapté, Kenjy dit vouloir « se calmer et essayer de vivre à la tribu tout en travaillant ».

Se former dans son environnement

Les chantiers d’insertion, « dont les crédits ont été multipliés par dix depuis 2004 » rappelle Philippe Gomès, présentent trois atouts majeurs : « ils permettent aux jeunes de recevoir une formation directement au sein de la tribu, dans leur environnement ; ils donnent une image positive de la formation à des jeunes qui ont souvent conservé des mauvais souvenirs de l’école ; et enfin, ils apportent une fierté, celle de travailler pour sa famille, son clan, sa tribu. ». Et les résultats sont là : 3 stagiaires ont désormais un emploi, 3 sont dans l’attente d’une place et 1 a un projet de vie en tribu.