
Dans la continuité des Assises, la PPAP (Politique Publique Agricole Provinciale), a posé comme enjeu majeur l’amélioration du taux de couverture des besoins alimentaires par l’essor de la production locale, la diversification et l’amélioration de la qualité des produits, l’organisation des filières de production et la satisfaction des consommateurs à l’horizon 2025.
Pour atteindre ces objectifs les aides existantes ont été modifiées et complétées, alors que de nouvelles mesures sont proposées pour faciliter le fonctionnement de chacun des rouages qui constitue l’articulation de la PPAP : le foncier, l’agrégation, les organisations professionnelles, l’agriculture familiale, la modernisation et la diversification des systèmes de production. Le but est d’arriver, après consultation des professionnels, à un vote en assemblée provinciale mi-2016.
Les axes forts du dispositif de soutien
L’un des enjeux consiste à accompagner la mise en application de la Loi de pays portant sur les baux ruraux (location sur des terrains privés). Des aides à la location de terre sont envisagées tant au niveau du propriétaire (bailleur) que du locataire (preneur) dans le cadre des transactions régies par les baux ruraux. Cet élan est nécessaire au niveau des professionnels en place qui souhaitent s’agrandir, mais aussi au niveau des jeunes à l’installation.
Un des points forts de ce nouveau dispositif réside dans l’absence de restriction d’âge pour pouvoir accéder aux aides provinciales à l’investissement ou au fonctionnement. De plus, les jeunes agriculteurs de moins de 45 ans bénéficieront d’un bonus financier à l’installation, à la transmission et à la reprise d’exploitation.
Autres points forts : le portage des dynamiques liées à la mutualisation des moyens via les coopératives ou les formes d’agrégation lancées par les professionnels ; l’intégration de l’agriculture familiale qui servira ainsi de rampe de lancement pour de petits entrepreneurs en tribus ou en brousse ; la relance de la recherche et du développement ainsi que le soutien des pratiques respectueuses de l’environnement, la diversification.
En complément de ce dispositif réglementaire, signalons déjà une innovation. La province s’est réservée le droit dès 2015 de recourir à des appels à projets ciblés par filière ou en transversale, lorsque l’initiative des acteurs en place s’avère insuffisante pour impulser le développement attendu d’une filière.