
« Le principe de cette formation est de faire travailler les artistes à partir d’un projet qu’ils souhaitent réaliser », explique Hugo Verlinde, artiste contemporain adepte des arts numériques et enseignant à l’école des Beaux-Arts de Paris, qui a animé, au Château Hagen du 12 au 23 juin, des ateliers à destination de 15 artistes d’ici. « Avec ces formations, nous nous employons à professionnaliser la promotion des artistes et à faciliter la commercialisation de leurs œuvres, » assure l’artiste qui travaille avec l’agence métropolitaine Le Pixel blanc.
Un art rassembleur et interactif
Même s’il parle peu au grand public, l’art numérique est plus que jamais présent dans notre quotidien, explique encore l’artiste et formateur. Il s’impose dans les festivals, dans les centres d’art, dans les galeries, dans la presse, dans les médias, il permet de faire des œuvres monumentales et interactives avec le public. « Nous assistons aujourd'hui à une diffusion universelle des moyens numériques dans tous les domaines de l'activité humaine. L'art ne fait pas exception. L'ordinateur et le logiciel sont aujourd'hui mobilisés en tant qu'outils au travers d'innombrables pratiques artistiques ». Et l’artiste de citer le video mapping, qui consiste à projeter des images mouvantes sur les façades des bâtiments.
Exemple de video mapping sur la façade d’une cathédrale, ici en France
A la fin de la formation, les projets ont donné lieu à une restitution dans les jardins du Château Hagen. « Ce n’est encore qu’à l’état de projet mais j’espère le concrétiser très vite », assure, motivée, Anne Peytavin, qui a présenté avec l’artiste-plasticien Fabrice Ballay, des fleurs de coraux interactives qui se fanent à l’approche d’un visiteur trop agité. « L’idée est de faire une œuvre qui sensibilise à la fragilité de l’écosystème marin, expliquent les artistes. Maintenant, il ne reste plus qu’à trouver un développeur informatique pour mettre cela en place ».